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Les provinces, les territoires et les municipalités investissent plus de 400 millions de dollars par année dans l’alimentation scolaire

La Coalition pour une saine alimentation scolaire recueille des données sur les investissements provinciaux, territoriaux et municipaux dans les programmes d’alimentation scolaire.

À compter de l’année scolaire 2025-2026, nous sommes heureux d’annoncer que l’investissement combiné des provinces, des territoires et des municipalités (P/T/M) est estimé à 401 millions de dollars par année, soit une hausse collective de plus de 115 millions de dollars par rapport à l’année précédente.

Le tableau 1 présente les montants estimés du financement offert par chaque province, territoire et municipalité.

Tableau présentant les investissements annuels de base des provinces et territoires dans l’alimentation scolaire, excluant l’infrastructure et les fonds ponctuels. Les montants par élève sont calculés uniquement à partir des investissements provinciaux et territoriaux. Données couvrant les écoles publiques et des Premières Nations (2021-2022), avec une moyenne de 190 jours d’école par an. Au Québec, 26,9 millions $ supplémentaires sont investis en santé scolaire, incluant partiellement l’alimentation scolaire.

La cinquième colonne du tableau illustre le financement provincial et territorial par élève, soit le montant disponible par repas, par jour, si tous les élèves de la province ou du territoire participaient à un programme d’alimentation scolaire universel [1].


En 2025-2026, l’investissement médian national par élève et par jour, parmi les 13 provinces et territoires, s’élève à 0,63 $, comparativement à 0,39 $ en 2024-2025 [2]. Le tableau 1 montre que les provinces de l’Atlantique (Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édouard et Nouveau-Brunswick) se démarquent par leur investissement par élève en alimentation scolaire.

Les gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux investissent dans l’alimentation scolaire afin de renforcer le filet social et de répondre à l’inflation alimentaire persistante, qui demeure la principale source de stress financier pour les familles canadiennes. Les programmes universels et sans stigmatisation permettent à tous les enfants, quel que soit le revenu familial, de satisfaire leurs besoins nutritionnels quotidiens, tout en allégeant les budgets des ménages et en soutenant un nombre croissant d’enfants et de jeunes n’ayant pas accès à une alimentation nutritive à la maison.


La Colombie-Britannique et certains autres gouvernements provinciaux et territoriaux utilisent aussi le pouvoir d’achat public de l’alimentation scolaire pour renforcer les systèmes alimentaires locaux et régionaux, stimulant ainsi l’économie locale.


Faits saillants des investissements en 2025

  • Terre-Neuve-et-Labrador Le gouvernement a prévu 24 millions de dollars supplémentaires dans le budget 2025, portant l’investissement provincial total à plus de 39 millions de dollars pour l’année scolaire 2025-2026. Ce financement appuiera l’expansion des programmes de dîners de la prématernelle à la 3e secondaire, en plus des programmes de déjeuners.

  • Nouvelle-Écosse  Le gouvernement a annoncé un ajout de 61,3 millions de dollars dans le budget 2025 (disponible en anglais seulement) pour étendre le Programme de repas du midi à 77 écoles intermédiaires supplémentaires. Cela porte le budget annuel total du programme de dîners à 80 millions de dollars, avec 1,7 million de dollars additionnels consacrés aux programmes de déjeuners. La Nouvelle-Écosse devient ainsi la province ayant le plus haut financement par élève, soit 3,30 $ par élève et par jour.

  • Nouveau-Brunswick  Le gouvernement a réservé 19 millions de dollars dans le budget 2025 pour développer un programme de dîners favorisant l’approvisionnement local lorsque possible, dans le but de soutenir la réussite scolaire. Les fonds fédéraux issus de l’accord sur le Programme national d’alimentation scolaire appuieront également les programmes de déjeuners.

  • Île-du-Prince-Édouard  Le gouvernement a bonifié de 2,5 millions de dollars son programme de dîners à contribution volontaire dans le budget 2025, pour un investissement provincial total de 7,5 millions de dollars par année.

  • Manitoba  Le gouvernement a inscrit dans le budget 2025 son engagement à pérenniser son programme alimentaire scolaire universel en l’intégrant à la Loi Nello, afin qu’aucun gouvernement futur ne puisse couper le financement provincial annuel de 30 millions de dollars. Ce financement appuie les programmes alimentaires scolaires existants et nouveaux, ainsi que les programmes alimentaires après l’école et durant l’été.

  • Ville de Toronto  En octobre 2024, sous la direction de la mairesse Olivia Chow, la Ville s’est engagée à offrir un repas du matin universel à tous les élèves d’ici septembre 2026, et un repas du midi universel d’ici 2030. Le financement annuel a été augmenté de 6,9 millions de dollars, pour un total de 26 millions de dollars, et la Ville a demandé au gouvernement de l’Ontario d’augmenter sa contribution après avoir déclaré une urgence liée à l’insécurité alimentaire en décembre.

  • Autres municipalités ontariennes  En 2024-2025, plusieurs municipalités ont commencé à investir dans l’alimentation scolaire, dont Cambridge, Hamilton, Kingston et Norfolk. Elles s’ajoutent à Ottawa, Brantford et au comté de Prince Edward, qui soutiennent déjà leurs programmes locaux de nutrition étudiante.

Nous saluons l’engagement continu de plusieurs gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux envers l’alimentation scolaire. De nombreuses personnes s’activent à créer et améliorer des programmes inspirés des principes directeurs de la Coalition et de la Politique nationale d’alimentation scolaire. Cette mobilisation collective a des effets concrets sur la vie des enfants et des jeunes, en favorisant leur apprentissage, leur santé et leur bien-être mental.

Nous espérons que cette dynamique se poursuivra dans toutes les provinces et tous les territoires, jusqu’à l’atteinte de la vision de la Coalition : un programme universel d’alimentation scolaire au Canada, financé conjointement par les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux, ainsi que par les parents et les donateurs communautaires. Nous continuerons à travailler pour accroître les investissements des provinces qui accusent un retard et pour renforcer l’engagement municipal, afin que chaque gouvernement puisse bonifier les fonds fédéraux et bâtir des programmes d’alimentation scolaire complets, profitant ainsi pleinement des retombées sociales et économiques d’un bon programme d’alimentation scolaire.

[1] Les montants de financement des provinces, territoires et municipalités ont été obtenus à partir de sources publiques accessibles en ligne, notamment les budgets provinciaux et municipaux, le rapport 2025 de la Dre Ruetz, les ententes du Programme national d’alimentation scolaire, ainsi que, dans certains cas, des communications directes avec des opérateurs de programmes d’alimentation scolaire. Les investissements des P/T/M indiqués reflètent l’année scolaire la plus récente disponible selon ces sources, soit de 2023-2024 à 2025-2026. Une liste complète des références est disponible ici.

[2] Nous avons utilisé la valeur médiane de l’investissement par habitant afin de représenter la tendance centrale de l’ensemble des données et d’éviter que le résultat ne soit faussé par des valeurs extrêmes.

 
 
 

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