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STRATÉGIES ET INITIATIVES À L'ÉCHELLE DU CANADA

L'investissement dans l'alimentation scolaire aiderait le Canada à mettre en œuvre et à faire progresser :

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  • Q1: Lorsque la Coalition pour une saine alimentation scolaire parle de la nécessité d'un programme d'alimentation scolaire pour le Canada, qu'est-ce que cela signifie?"
    Partout au Canada, les communautés scolaires mettent en place des programmes d’alimentation scolaire offrant des repas et des collations aux élèves. En demandant un « programme national d’alimentation scolaire », la Coalition demande au gouvernement fédéral d’investir dans des programmes universels de saine alimentation scolaire partout au Canada, avec la vision qu’éventuellement tous les élèves canadiens auraient accès à des repas sains à l’école tous les jours. Les membres de la Coalition souhaitent que les qualités suivantes se reflètent dans tout investissement fédéral : Qui promeut la santé : Un investissement fédéral en alimentation scolaire fournirait une excellente occasion pour les écoles de mettre en œuvre la nouvelle version du Guide alimentaire canadien et de permettre aux étudiants de développer leurs connaissances et compétences en nutrition pour s'alimenter plus sainement. La Coalition souhaite que les programmes d'alimentation scolaire qui recevraient du financement du gouvernement fédéral concentrent leurs efforts sur la distribution d'aliments entiers, et en particulier les fruits et les légumes. À coûts partagés : À l'heure actuelle, seul un petit pourcentage des enfants au Canada ont accès à un programme d'alimentation scolaire. Nous demandons au gouvernement fédéral d'investir, en tant que partenaire aux côtés d'autres bailleurs de fonds, dans un modèle à coûts partagés pour étendre ces programmes et accroître leurs impacts. Les provinces, les territoires, les municipalités, les organismes de bienfaisance, les collectivités, les familles, les écoles et les comités d’écoles, ainsi que le secteur privé financent actuellement les programmes d’alimentation scolaire dans les écoles canadiennes. Un financement du gouvernement fédéral permettrait de constituer une source durable de financement permettant aux écoles de planifier, budgétiser et mettre en œuvre des programmes de nutrition de grande qualité. Universel : Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les enfants peuvent arriver à l’école le ventre vide: les longs trajets pour se rendre à l’école, les pratiques sportives matinales, ne pas avoir faim le matin en se préparant pour l'école, les routines familiales bien remplies le matin et l'insécurité alimentaire des ménages. Un programme universel signifie que tous les enfants et les jeunes scolarisés auront la possibilité d’avoir accès à un repas ou à une collation servis de manière non stigmatisante. (Voir Q5 pour plus d’informations sur les raisons pour lesquelles la Coalition réclame des programmes universels). Flexible selon les modèles de service alimentaire : Les programmes d'alimentation scolaire peuvent différer selon le contexte particulier de l'école et de la région. En fonction de leur population scolaire et d’autres circonstances particulières, certaines écoles estiment qu'un programme de petit déjeuner donne de meilleurs résultats alors que d'autres préfèrent des programmes de dîner ou de collations. La Coalition voudrait s'assurer que les programmes financés par le gouvernement fédéral respectent les conditions et les besoins locaux, de manière à être adaptés à la culture et à la situation locale. Le financement du programme doit donc être flexible et soutenir un large éventail de modèles innovants de services alimentaires. Qui soutient et améliore les programmes existants : Un investissement dans les programmes d’alimentation scolaire renforcerait les connaissances, les compétences et les relations locales déjà en place dans les provinces et les territoires et aurait les objectifs suivants: élargir les programmes existants; permettre aux programmes existants d'améliorer la qualité nutritionnelle des aliments servis; offrir des programmes dans de nouvelles écoles; et développer de nouveaux programmes alimentaires de A à Z. Guidé par des principes nationaux : Nous encourageons le gouvernement fédéral à établir des principes nationaux comme condition préalable à un financement à coûts partagés. Les principes nationaux contribueraient à assurer la cohérence dans l'ensemble du pays. Celles-ci incluraient des recommandations sur la qualité des aliments basées sur le nouveau Guide alimentaire canadien et la Stratégie de Santé Canada en matière de saine alimentation, ainsi que des critères nationaux communs minimaux pour l’évaluation des programmes, les exigences relatives aux programmes de littératie alimentaire et les objectifs d’achat de produits alimentaires locaux. Des mécanismes de protection en matière de conflits d’intérêts pour la gouvernance des programmes devraient être mis en place afin de garantir la qualité optimale des programmes et pour s’assurer que ceux-ci ne soient pas des moyens de marketing ou n’encouragent pas les étudiants à développer une préférence pour des produits de consommation spécifiques ou des aliments malsains.
  • Q2: À quoi ressemblerait le programme d’alimentation scolaire idéal?
    Les membres de la Coalition pour une saine alimentation scolaire sont passionnés par le potentiel de création d'environnements alimentaires sains dans les écoles. Les principes directeurs de la Coalition mettent de l’avant notre vision à long terme des programmes d’alimentation scolaire. Outre les qualités décrites à la Q1, les programmes d’alimentation scolaire devraient idéalement: Permettre la littérature alimentaire et le développement des compétences alimentaires. Les thèmes de la littératie alimentaire engloberaient la nutrition et la santé, ainsi que les compétences pratiques en matière de culture des aliments, de préparation, de budgétisation, de gestion et autres. Le programme encouragerait les repas préparés à partir d’aliments de base, utiliserait des ingrédients peu transformés et encouragerait les étudiants à manger les uns avec les autres. Les élèves seraient également exposés à une culture scolaire qui valorise et respecte les aliments, en particulier les aliments locaux et sains, et minimise le gaspillage alimentaire. Un tel programme soutiendrait le développement de saines habitudes alimentaires pour tous les enfants, quel que soit le revenu familial. Ce serait un prolongement naturel de la nouvelle Stratégie de Santé Canada en matière de saine saine alimentation, de la Politique alimentaire pour le Canada, et de l'édition 2019 du Guide alimentaire canadien. Soutenir les petits producteurs locaux et créer des multiplicateurs économiques. Une étude préliminaire de l'Université de Guelph suggère qu'un programme national pourrait générer 4,8 milliards de dollars issus de l'économie locale d'ici 2029 si 30% de ces dépenses étaient consacrées à l'achat de produits alimentaires locaux et pourrait stimuler la création de 207 700 nouveaux emplois. Cet objectif peut être atteint en fixant des objectifs d’achat de produits alimentaires locaux pour guider les décisions d’achat. Des cibles pourraient être élaborées par chaque province / territoire afin de les adapter à leur région et à leur situation. Être connecté et impliquer la communauté au sens large, y compris les parents, les grands-parents, les entreprises locales et les leaders des communautés pour favoriser la durabilité du programme. Permettre des avantages environnementaux et des systèmes alimentaires plus durables. Les programmes d’alimentation scolaire offrent aux élèves une excellente occasion de se familiariser avec notre système alimentaire, y compris d’où provient la nourriture, comment choisir des sources de nourriture locales et durables, comment réduire au minimum le gaspillage alimentaire (qui contribue énormément aus changements climatiques), et comment composter. Un programme qui suit et fait la promotion du Guide alimentaire canadien de 2019 aiderait également les élèves à développer un goût pour les protéines végétales, de fruits et de légumes frais, ce qui est compatible avec un régime qui émet peu de gaz à effet de serre. Le potentiel que revêt le tableau des initiatives en alimentation scolaire illustre certaines des manières dont les différents aspects de l'alimentation scolaire peuvent contribuer les uns aux autres et la façon dont un investissement dans un domaine peut soutenir l'ensemble du tableau. Nous savons que chaque investissement dans l'alimentation scolaire permettra de mettre en place un autre élément du tableau et de nous rapprocher d'un environnement alimentaire scolaire optimal. Il est possible que des fonds supplémentaires soient alloués à des programmes offrant davantage d’aspects en matière d’environnement et de systèmes alimentaires sains en milieu scolaire.
  • Q3: Quels devraient être les objectifs d’un programme d’alimentation scolaire pour le Canada?
    La Coalition demande au gouvernement fédéral d’investir dans l'alimentation scolaire afin d'améliorer la santé physique et mentale de la prochaine génération. Lorsque les enfants ont accès à des aliments sains et nutritifs, ils apprennent mieux, mangent mieux, se sentent mieux et ont plus de chances de réussir. De plus, un investissement fédéral pourrait permettre aux enfants et aux jeunes de: Développer les compétences et la littératie nécessaires pour s’alimenter sainement tout au long de leur vie. Être prêt à apprendre à l'école. Soutenir et établir des liens avec les agriculteurs et les producteurs d'aliments. Un programme national d'alimentation scolaire pourrait également avoir pour objectif de soulager les familles de travailleurs du temps considérable et de la charge financière que représente la préparation des repas pour la journée scolaire.
  • Q4: Qui bénéficierait de la mise en Å“uvre d'un programme d'alimentation scolaire pour le Canada?
    Avant tout, les enfants bénéficieraient d'une meilleure santé, d'une plus grande capacité à choisir des aliments sains, d'une meilleure concentration, d'une multitude d'avantages au niveau académique, d'une augmentation des taux de diplomation et d'une panoplie d'autres avantages. Les enseignants et les administrateurs en bénéficieraient, car les études montrent que les élèves qui n'ont pas faim sont plus faciles à enseigner et beaucoup moins sujets aux comportements négatifs. Les familles seraient soutenues si leurs enfants avaient accès à des repas sains à l'école, les aidant ainsi à établir et à renforcer de saines habitudes alimentaires. Les agriculteurs et l'économie locale bénéficieraient des emplois liés à l'exécution du programme ainsi que de l’achat d'aliments locaux.
  • Q5: Pourquoi est-ce important que les programmes soient universels?
    Les membres de la coalition conviennent qu'un programme national d'alimentation scolaire devrait être universel. Cela signifie que, lorsqu'un programme est en place, tous les élèves de l'école auraient accès au repas ou à la collation offerts. Un enfant qui doit utiliser l'argent du déjeuner pour acheter des fournitures scolaires a autant faim qu'un enfant qui choisit des boissons gazeuses et des frites et il a tout autant faim qu'un enfant qui se bagarre chez lui et qui part sans déjeuner. La faim affecte des enfants de toutes les classes socio-économiques. La recherche et l’expérience nous montrent que les programmes ciblés (c’est-à-dire ceux qui ne sont proposés qu’aux élèves dont les familles atteignent un seuil de faible revenu) augmentent la résistance des parents à l’égard d’un programme et réduisent la participation des étudiants en raison de la stigmatisation qui y est associée. Dans une étude menée par Raine, K., L. McIntyre et J. B. Dayle (2010), seule une minorité de la population visée a été atteinte et les programmes d’essai ont largement échoué dans leur mandat : celui de nourrir des enfants qui ont faim. Les programmes ciblés nécessitent également des dépenses importantes pour évaluer l'admissibilité des écoliers et se sont avérés incapables d'atteindre leurs objectifs plus larges en matière de santé.
  • Q6: Comment le gouvernement fédéral, par le biais d’un programme national d’alimentation scolaire, interagirait-il avec les gouvernements provinciaux, lesquels sont responsables des écoles?"
    Les membres de la Coalition croient qu'une intervention visant à soutenir la santé et le bien-être de nos enfants (une question de compétence fédérale et provinciale) lorsqu’ils sont en milieu scolaire (une zone de compétence provinciale) est le meilleur moyen. Il s’agirait donc d'une initiative de santé fédérale mise en œuvre en milieu scolaire. Il n’existe aucun obstacle constitutionnel au financement fédéral conditionnel des programmes gérés par les provinces. Pour renforcer ces différents mandats, le gouvernement fédéral peut, entre autres options, établir une relation de partage des coûts avec les provinces et les territoires afin d’appuyer des programmes de saine alimentation scolaire dans les écoles du Canada. La Coalition suggère que, dans cette situation, le gouvernement fédéral pourrait créer un cadre de pratiques optimales comprenant les objectifs et les résultats attendus (les principes nationaux tels que mentionnés à la Q1), tandis que les provinces et les territoires continueraient d’être responsable des décisions relatives à la mise en œuvre de leurs programmes.
  • Q7: À quoi exactement servirait le financement fédéral?
    Les programmes d’alimentation scolaire sont complexes et diverses caractéristiques nécessitent une attention particulière pour s’assurer de la solidité d’un programme : coûts de la nourriture, personnel, administration et coordination, formation et infrastructures (telles que l’équipement, la modification des locaux ou l’entretien). Une grande partie du financement actuel des programmes est limitée aux coûts de la nourriture. Ceux qui gèrent de bons programmes d’alimentation scolaire savent cependant que la dotation en personnel et l’équipement sont importants. Par exemple, sans réfrigération, il est impossible de servir de nombreux aliments frais; nous ne pouvons pas compter uniquement sur des bénévoles pour couper les aliments ou préparer de la nourriture à partir d’ingrédients de base, il faut du personnel. C'est pourquoi certains pays, comme le Japon, utilisent des fonds fédéraux pour investir dans les infrastructures. Les programmes d’alimentation scolaire eux-mêmes seront en mesure de déterminer les affectations budgétaires les plus nécessaires pour les aider à prospérer.
  • Q8: Comment le gouvernement fédéral pourrait-il démarrer cet investissement national dans l'alimentation scolaire?
    Le gouvernement fédéral dispose d'une variété d'options pour initier un investissement dans l'alimentation scolaire: Un financement fédéral pourrait immédiatement être fourni à toutes les provinces et tous les territoires au moyen 1) d'un accord de partage des coûts avec la province/le territoire ou 2) d’un modèle de financement direct par l'intermédiaire de Santé Canada ou d'un autre ministère. Les principes nationaux permettraient aux programmes de respecter les critères fédéraux minimaux. Par exemple: Les fonds pourraient immédiatement être distribués aux programmes existants à travers le pays. Un projet pilote pourrait être mené dans 1 ou 2 provinces / territoires pour évaluer le fonctionnement des principes nationaux, des exigences en matière de rapports et du financement fédéral. Des programmes pilotes pourraient être mis en place dans chaque province / territoire du Canada afin que chaque province / territoire puisse se baser sur leur expérience pour apprendre, se développer et pouvoir, après s’être assuré d’avoir un modèle solide en main, étendre le programme à l’ensemble de leur région. Toutes ces options nécessiteraient des discussions et un engagement stratégiques avec les provinces et les territoires, les leaders autochtones, les principaux exécutants du programme et les autres gouvernements et intervenants concernés afin de mettre au point des moyens solides de mise en œuvre. Il serait important que le gouvernement fédéral s'entretienne avec des leaders autochtones, tant dans les communautés autochtones que dans les centres urbains, afin de discuter de la conception et du financement des programmes pour les communautés autochtones.
  • Q9: Quel genre de nourriture serait servie par les écoles qui font partie d'un programme national d'alimentation scolaire?
    La Coalition appuie pleinement le Guide alimentaire canadien pour 2019, qui comprend une grande quantité d’aliments non-transformés, en particulier des fruits et des légumes. En plus de faire participer les élèves autant que possible à la production, à la sélection et à la préparation des aliments, nous encourageons, dans la mesure du possible, l’approvisionnement local en aliments, et reconnaissons que la diversité des besoins culturels et communautaires du Canada déterminera les types d’aliments servis dans les écoles. Nous recommandons que les programmes d’alimentation scolaire se réfèrent au Guide alimentaire et tiennent compte de leur propre contexte communautaire lorsqu’ils décident quels aliments, y compris les protéines, servir dans leurs programmes.
  • Q10: De nombreuses écoles ne sont pas conçues pour servir de la nourriture. Comment pouvons-nous nous attendre à ce qu’ils offrent un programme d’alimentation scolaire?
    Malheureusement, de nombreuses écoles au Canada ne sont pas construites avec des cuisines ou des installations de restauration, en particulier les écoles primaires. Les écoles imaginent continuellement des méthodes créatives pour servir les repas et les collations, tout en garantissant la sécurité des aliments. Des options existent, telles que des chariots alimentaires mobiles, et de nombreuses écoles travaillent avec des agences externes, des économats de cuisines d’écoles secondaires ou des cuisines centralisées qui préparent et servent des repas aux élèves. Une partie des investissements fédéraux pourrait être orientée vers la modification des espaces ou autres mesures susceptibles de permettre aux écoles de préparer et de servir des repas. Ce financement pourrait également être utilisé comme un levier politique pour que les provinces et les territoires puissent s'assurer que toutes les nouvelles écoles construites disposent d'installations de cuisine.
  • Q11: Pourquoi le gouvernement fédéral devrait-il accorder la priorité à un investissement dans l'alimentation scolaire?
    Les programmes d’alimentation scolaire offrent aux élèves et à leurs communautés un large éventail d’avantages qui feraient progresser la Stratégie en matière de saine alimentation et la Politique alimentaire pour le Canada. Un investissement à coûts partagés dans des programmes universels de saine alimentation scolaire permettrait de résoudre bon nombre des problèmes identifiés comme prioritaires par les Canadiennes et Canadiens sous les quatre thèmes de la Politique alimentaire pour le Canada: sécurité alimentaire, santé et salubrité des aliments, environnement et croissance économique. La sécurité alimentaire: Des programmes universels de saine alimentation scolaire permettent aux enfants et aux jeunes d’avoir accès à des aliments sains et nutritifs de manière non stigmatisante et de prendre plaisir à manger en compagnie de leurs pairs. Se présenter à l’école le ventre vide impacte négativement la mémoire, les capacités en résolution de problèmes, la créativité, la concentration et d'autres fonctions cognitives des enfants. Ils sont également plus susceptibles de redoubler. L’évaluation d'un programme de petit déjeuner du Toronto District School Board a révélé que les élèves qui prennent un petit déjeuner la plupart des jours montrent une augmentation d'au moins 10% des compétences telles que la capacité de travailler de façon autonome, l'initiative, la résolution des conflits, la participation en classe et la résolution de problèmes. Santé et salubrité des aliments: Les programmes d’alimentation scolaire peuvent augmenter la consommation de fruits et légumes et d’autres aliments sains par les étudiants. Des études ont démontré que les programmes d’alimentation scolaire pouvaient - par le fait d’augmenter la consommation de légumes, de grains entiers et de macro et micro nutriments - contribuer à réduire le risque d’accidents cardiovasculaires et de maladies chroniques telles que les accidents cérébrovasculaires, les maladies cardiaques, le diabète de type 2 et certains types de cancer. Les programmes d’alimentation scolaire ont des effets positifs sur la santé mentale des enfants, notamment en réduisant les problèmes comportementaux et émotionnels, l’intimidation, l’agressivité, l’anxiété et la dépression, ainsi qu’en diminuant le nombre de visites chez l’infirmière. Les enfants qui mangent au petit déjeuner sont moins souvent malades, ont moins de problèmes liés à la faim, tels que vertiges, léthargie, maux de tête, maux d'estomac et d’oreilles, et réussissent nettement mieux que leurs pairs en termes de coopération, de discipline et de relations interpersonnelles. Environnement: Lorsqu'ils sont conçus avec des objectifs de durabilité, les programmes d'alimentation scolaire offrent aux élèves une excellente occasion de faire l'expérience de la littératie alimentaire au sujet de nos systèmes alimentaires, y compris l'origine des aliments, la manière de choisir des aliments locaux et durables, de réduire au minimum le gaspillage alimentaire (un grand contributeur aux changements climatiques) et de composter. Croissance économique: Lorsque des objectifs d’achat de produits alimentaires locaux sont définis et que des produits locaux sont servis dans le cadre des programmes d’alimentation scolaire, les retombées économiques dues à l’augmentation des achats de produits alimentaires locaux auront une incidence sur la production alimentaire régionale, les revenus des ménages et des entreprises, le produit intérieur brut à long terme et la création d’emplois à temps partiel ou à long terme. Des citations et de plus amples informations sur chacun de ces impacts sont disponibles ici.
  • Q12: N’est-ce pas la responsabilité des familles de nourrir leurs enfants? Pourquoi notre société tout entière devrait-elle contribuer aux programmes d'alimentation scolaire?
    Malheureusement, l'insécurité alimentaire liée à la pauvreté est un problème urgent de santé publique au Canada, touchant 1,15 million d'enfants canadiens de moins de 18 ans, soit un sur six (le pourcentage étant beaucoup plus élevé dans les communautés autochtones et nordiques - 72% au Nunavut). Cependant, ce ne sont pas seulement les jeunes vulnérables qui manquent d’aliments sains. Même les familles qui ne souffrent pas d'insécurité alimentaire peuvent, par manque de temps et de capacités, avoir du mal à procurer des aliments sains à leurs enfants. Moins du tiers des enfants de moins de 12 ans consomment au moins cinq portions de fruits et de légumes par jour. (Basé sur les données de Statistique Canada de 2016) Plus de 50% de l'apport énergétique total des enfants âgés de 4 à 18 ans provient d'aliments ultra-transformés. (Données tirées du rapport 2017 de la Fondation des maladies du cœur sur les aliments ultra-transformés au Canada) Le tiers des élèves des écoles primaires et le deux tiers des élèves des écoles secondaires ne mangent pas de petit déjeuner nutritif avant d’aller à l'école. (Données du rapport de l’administrateur en chef de la santé publique sur l’état de la santé publique au Canada 2008). Dans une perspective plus large, les programmes universels d’alimentation scolaire sont l’occasion de niveler le terrain de sorte que TOUS nos enfants aient accès à une alimentation saine à l’école, leur permettant d’être préparés pour leur journée d’apprentissage et de développer de saines habitudes alimentaires qui les suivront tout au long de leur vie. D'un point de vue purement financier, le fardeau économique des maladies liées à l’alimentation est estimé à 13,8 milliards de dollars par an au Canada. Ce coût, assumé par la société, pourrait être réduit grâce à un investissement dans les programmes d'alimentation scolaire.
  • Q13: Quel lien peut être fait entre un investissement dans les programmes d’alimentation scolaire et la Politique alimentaire pour le Canada?
    Les déclarations suivantes sont extraites du rapport «Ce que nous avons entendu - Une politique alimentaire pour le Canada» du gouvernement du Canada. Certains groupes tels que les enfants, les personnes vivant dans la pauvreté, les peuples autochtones et les communautés nordiques isolées demeurent particulièrement vulnérables à l'insécurité alimentaire et il est nécessaire d’améliorer leur accès à des aliments abordables, nutritifs et salubres. Au cours des consultations, de nombreux appels spécifiques pour la mise en œuvre de programmes d’alimentation scolaire ont été lancés. Les participants ont estimé que les programmes de nutrition dans les écoles pourraient contribuer à réduire l'insécurité alimentaire et à s’assurer que tous les enfants mangent une quantité suffisante d'aliments sains. Un certain nombre de participants ont suggéré que le fait d'aider les institutions telles que les écoles et les hôpitaux à se procurer des aliments auprès de producteurs locaux soutiendrait les systèmes alimentaires locaux et contribuerait à la sécurité alimentaire et à la santé. Soutenir la croissance de la production alimentaire locale et régionale a été identifié comme une priorité nécessitant une action à court terme. La mise en place d’une politique alimentaire fondée sur les quatre thèmes - sécurité alimentaire, santé et salubrité des aliments, environnement et croissance économique - a bénéficié d’un soutien important. La Coalition croit qu'un programme national d'alimentation scolaire présenterait des avantages pour ces quatre thèmes et pourrait apporter une contribution importante à Une politique alimentaire pour le Canada.
  • Q14: D'autres leaders canadiens et internationaux ont-ils recommandé la mise en place d’un programme national d’alimentation scolaire?
    Les avantages d’un programme de saine alimentation scolaire pour améliorer le régime alimentaire des élèves, leur performance académique, leur assiduité et leur cohésion sociale ont été reconnues par le Comité permanent des finances de la Chambre des communes (1997), une importante étude de l’Université de Harvard (2008), Dr David Butler-Jones - ancien administrateur en chef de la santé publique du Canada (2008), le Fonds mondial pour la recherche sur le cancer (2009), le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l'alimentation (2012), le Ontario Government’s Healthy Kids Panel (2012), le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie (2016) et UNICEF Canada (2018). En juin 2018, l’honorable Art Eggleton, a présenté la Motion no 358: «Que le Sénat encourage le gouvernement à entamer des consultations auprès des provinces, des territoires, des peuples autochtones et d’autres groupes intéressés afin d’élaborer un programme national et universel de nutrition adéquatement financé et à frais partagés, qui vise à garder les enfants et les jeunes en santé en leur enseignant des principes de nutrition et en leur fournissant un repas nutritif quotidiennement dans le cadre d’un programme assorti de mécanismes adéquats pour assurer une supervision indépendante de l’approvisionnement alimentaire, le respect des normes nutritionnelles et la gouvernance.» Nous applaudissons la motion du sénateur Eggleton et croyons que les écoles constitueraient un cadre idéal pour la mise en œuvre de cette initiative en matière de santé.
  • Q15 : Avec qui puis-je communiquer si j’ai d’autres questions?
    Pour plus d’informations, communiquez avec Debbie Field, schoolfood@foodsecurecanada.org, (416)537-6856

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