
L'impact
STRATÉGIES ET INITIATIVES À L'ÉCHELLE DU CANADA
L'investissement dans l'alimentation scolaire aiderait le Canada à mettre en œuvre et à faire progresser :
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La Stratégie de Santé Canada en matière de saine alimentation, incluant le guide alimentaire canada publié en 2019.
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Les engagements du Canada relatifs aux Objectifs de développement durable (en savoir plus sur l'alimentation scolaire et les ODD)
Un programme universel d’alimentation scolaire garantirait à tous nos enfants l’accès à une nourriture saine à l’école, leur permettant ainsi d’être prêts pour leur journée d’apprentissage.
Des recherches canadiennes montrent que les programmes d’alimentation scolaire augmentent la consommation d’aliments sains, développent la littératie alimentaire et influencent positivement les habitudes alimentaires des enfants. Ces programmes réduisent le risque de maladies chroniques chez les élèves et améliorent leur santé mentale.
Un programme alimentaire scolaire offrirait une excellente occasion aux écoles de mettre en pratique et d’incarner la version révisée du Guide alimentaire canadien. Il constituerait également une extension naturelle de la nouvelle Stratégie fédérale pour une saine alimentation et de la Politique alimentaire du Canada.
Un tel programme soutiendrait le développement de comportements alimentaires sains chez tous les enfants, peu importe leurs revenus, en les aidant à acquérir le goût des aliments complets et sains, notamment les légumes frais, les fruits et les protéines végétales.
Un programme d’alimentation scolaire pancanadien, qui favorise des environnements alimentaires sains à l’école, permettrait aux enfants et aux jeunes d’acquérir les compétences et la littératie nécessaires pour adopter des habitudes alimentaires saines tout au long de leur vie.
Enjeux - les preuves
Selon Statistique Canada[1], seulement 22,1 % des adolescents âgés de 12 à 17 ans atteignent cette norme, en baisse par rapport à 24,4 % en 2017. Depuis 2017, la proportion de Canadiens déclarant consommer quotidiennement cinq portions ou plus de fruits et légumes est en diminution[2].
En 2012 et 2013, seule une faible proportion d’enfants canadiens respectait les recommandations du Guide alimentaire canadien de 2007; la faible consommation de légumes et de fruits est particulièrement préoccupante[3][4]. En 2015, les Canadiens consommaient moins de fruits et légumes (4,5 portions par jour) qu’en 2004 (5,3 portions par jour). Dans ces deux années, la majorité des Canadiens ne respectaient pas les portions recommandées dans le Guide alimentaire canadien de 2007[5].
Plus de 50 % de l’apport énergétique total des enfants âgés de 4 à 18 ans provient d’aliments ultratransformés. Pour les enfants canadiens âgés de 9 à 13 ans, ces aliments représentent plus de 60 % de l’apport calorique quotidien[6]. Les familles rencontrent diverses difficultés pour introduire des aliments sains peu transformés[7][8][9].
Le marketing alimentaire cible fortement les enfants et les adolescents, avec un accent particulier sur ceux issus de milieux à faible revenu[10]. Les jeunes issus de minorités raciales et ethniques, y compris les enfants et adolescents noirs et autochtones, sont exposés de manière disproportionnée à des publicités pour des aliments riches en calories mais pauvres en nutriments essentiels[11][12].
Près de 39 % des élèves du secondaire déclarent prendre leur petit déjeuner moins de trois jours par semaine typique d’école[13].
Un sondage récent indique que seulement 10 % des jeunes de la 6e à la 12e année atteignent les recommandations en matière de consommation de fruits et légumes[14].
Les recherches montrent que la qualité de l’alimentation des enfants canadiens, quel que soit leur statut socio-économique, est faible pendant les heures scolaires. L’environnement scolaire représente une part importante de leur journée, car ils y consomment de 30 à 50 % de leur apport calorique quotidien[15][16]. Cela fait de l’école un lieu clé pour la promotion de la santé et la prévention de l’obésité.
Les repas offerts à l’heure du dîner contiennent relativement peu d’aliments nutritifs, comme les légumes verts foncés et orangés, les fruits entiers, les grains entiers et le lait. Par ailleurs, le lieu où les élèves prennent leur repas influence leur apport alimentaire durant la journée scolaire. Des recherches montrent que déjeuner hors du campus est associé à une consommation plus élevée de boissons sucrées[17].
Le fardeau économique annuel des maladies chroniques liées à une mauvaise alimentation est estimé entre 13,8 milliards de dollars[18] et 26 milliards de dollars[19].
Il est essentiel de développer des habitudes alimentaires saines chez les enfants, car ces habitudes persistent à l’âge adulte[20]. Une modification précoce des comportements alimentaires peut favoriser la santé et diminuer le risque de développer certaines maladies à l’âge adulte[21].
Avantages - les preuves :
Les enfants participant à des programmes alimentaires scolaires présentent une alimentation globale plus saine, avec une consommation accrue d’aliments riches en nutriments, comme les fruits, les légumes et le lait. Ils consomment aussi moins de gras saturés et trans, de sel et de sucres ajoutés, notamment provenant des boissons gazeuses. Les programmes scolaires de nutrition peuvent être un moyen efficace d’augmenter l’apport en fibres, calcium, fer et vitamine D, tout en réduisant les calories superflues provenant d’aliments peu nutritifs dans l’alimentation des enfants[30][31][32][33][34].
Des recherches internationales menées dans des pays à revenu élevé montrent des effets positifs modérés des programmes alimentaires scolaires sur la santé et les comportements alimentaires, notamment une meilleure consommation de vitamines, de fruits et de légumes, surtout chez les plus jeunes enfants[35][36][37][38].
Ces programmes peuvent contribuer à l’amélioration durable des comportements alimentaires, réduisant ainsi le risque chez les élèves de maladies chroniques liées à l’alimentation, telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’ostéoporose, certains cancers, les problèmes respiratoires et les troubles mentaux[39][40][41].
Les enfants qui prennent un repas matinal sont moins souvent malades, ont moins de symptômes liés à la faim comme des étourdissements, de la léthargie, des maux de tête, de ventre ou d’oreilles, et réussissent nettement mieux que leurs pairs en matière de coopération, discipline et relations interpersonnelles. Les programmes de petit déjeuner scolaire ont aussi montré des effets positifs sur la mémoire et la cognition des participants[42].
Des études comparant la qualité nutritionnelle des aliments apportés de la maison à ceux offerts dans le cadre des programmes alimentaires scolaires ont conclu que ces derniers fournissent des aliments globalement plus sains, indépendamment du statut socioéconomique des enfants participants[43][44][45][46].
Les programmes d'alimentation scolaire comprenant une composante d’acquisition de compétences culinaires ou d’apprentissage par le jardinage ont démontré une augmentation de la consommation de fruits et légumes[47][48][49][50].
Les programmes scolaires de nutrition améliorent les connaissances des enfants en matière de nutrition et influencent leurs préférences alimentaires vers des aliments riches en nutriments. Les enfants sont plus susceptibles de consommer des fruits et légumes, d’essayer une variété de nouveaux aliments et de percevoir positivement une alimentation saine. Ces programmes favorisent des habitudes alimentaires qui perdurent à l’âge adulte, incluant préférences alimentaires, sentiment d’efficacité personnelle, intentions, attitudes et perceptions[51][52].
Les programmes d’alimentation scolaire intégrant un volet éducatif sur l’alimentation offrent une occasion unique de développer la littératie alimentaire dès le jeune âge, incluant le développement des compétences culinaires et l’augmentation des connaissances nutritionnelles. Une meilleure connaissance des aliments encourage les enfants à faire des choix alimentaires plus judicieux et à adopter de meilleures habitudes alimentaires[53]. Cela peut avoir un impact direct sur la santé, car la qualité de l’alimentation des adolescents est corrélée à leur fréquence de participation à la préparation des aliments[54][55].
Les programmes de jardinage scolaire augmentent la littératie alimentaire[56].
Santé - Références
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[39] Colley, P., et al. (2019). Impact des programmes alimentaires scolaires canadiens sur la nutrition et la santé des enfants : revue systématique. Canadian Journal of Dietetic Practice and Research, 80(2), 79–86.
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[49] Ontario Agency for Health Protection and Promotion (Public Health Ontario), & Mensah, G. (2016). Impact des programmes de compétences alimentaires sur la consommation de fruits et légumes chez les enfants et les jeunes. Queen’s Printer for Ontario. https://www.publichealthontario.ca/-/media/documents/e/2016/eb-food-skills.pdf?la=fr
[50] Triador, L., et al. (2015). Un programme de jardinage scolaire et de collations saines a augmenté les préférences des enfants autochtones pour les légumes et les fruits. Journal of Nutrition Education and Behavior, 47(2), 176–180.
[51] Colley, P., et al. (2019). Impact des programmes alimentaires scolaires canadiens sur la nutrition et la santé des enfants : revue systématique. Canadian Journal of Dietetic Practice and Research, 80(2), 79–86.
[52] Triador, L., et al. (2015). Un programme de jardinage scolaire et de collations saines a augmenté les préférences des enfants autochtones pour les légumes et les fruits. Journal of Nutrition Education and Behavior, 47(2), 176–180.
[53] Hoyer, G., & Do, C. (2020). Générer le succès pour Farm to School. George Brown College.
[54] Colley, P., et al. (2019). Impact des programmes alimentaires scolaires canadiens sur la nutrition et la santé des enfants : revue systématique. Canadian Journal of Dietetic Practice and Research, 80(2), 79–86.
[55] Hoyer, G., & Do, C. (2020). Générer le succès pour Farm to School. Sustain Ontario.
[56] Davis, J. N., Spaniol, M. R., & Somerset, S. (2015). Durabilité et subsistance : maximiser l’impact des jardins scolaires sur la santé. Public Health Nutrition, 18(13), 2358–2367.
Les programmes d’alimentation scolaire universels et sains, qui offrent aux enfants et aux jeunes un accès à une alimentation nutritive et sécuritaire, sans stigmatisation, aident les élèves à se sentir intégrés et appartenir à leur milieu. Des habitudes alimentaires saines sont aussi reconnues pour favoriser une meilleure santé mentale. Enjeux - Les preuves
Une analyse de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes révèle qu’une faible consommation de fruits et légumes est liée à un risque accru de détresse psychologique et de dépression [1] (McMartin et al., 2013).
Une consommation plus élevée de fruits et légumes est associée à un risque réduit de dépression et de symptômes dépressifs. Les nutriments contenus dans les fruits et légumes, tels que le magnésium, le zinc, la vitamine C, la vitamine E et le folate, peuvent soutenir la santé cérébrale et la régulation de l’humeur [2].
Les régimes alimentaires riches en aliments transformés, en sucre et en mauvaises graisses peuvent provoquer une inflammation intestinale, menant à un déséquilibre de la flore intestinale. Ce déséquilibre est lié à des taux plus élevés de dépression, d’anxiété et de troubles de l’humeur chez les adolescents [3]. Les enfants et adolescents ayant des habitudes alimentaires malsaines, comme la consommation fréquente de boissons sucrées, d’aliments transformés ou le fait de sauter des repas, présentent une santé mentale plus fragile, avec davantage de symptômes de dépression, de stress, d’anxiété et de troubles émotionnels [4][5][6].
Sauter le petit déjeuner et les repas à l’école est courant chez les élèves, surtout ceux issus de familles à faible revenu, et est lié à un risque plus élevé d’obésité, à de moins bons résultats scolaires et à un bien-être moindre. Plusieurs élèves sautent des repas à cause de la stigmatisation, du manque de temps ou d’un faible savoir nutritionnel, ce qui entraîne une augmentation des collations malsaines et une concentration réduite en classe [7][8].
Les comportements alimentaires des enfants influencent fortement la qualité de leur alimentation. Les comportements d’évitement alimentaire (comme être difficile ou manger lentement) sont liés à une consommation moindre de légumes, de grains entiers et de protéines. Les comportements alimentaires émotionnels et liés à des stimuli externes jouent aussi un rôle, les enfants consommant plus de sucreries et de collations malsaines en réaction au stress ou à des signaux alimentaires [4][9].
Avantages – les preuves :
Offrir un repas scolaire gratuit à tous les élèves réduit de 35 % les comportements inappropriés à l’école, notamment les bagarres physiques, en supprimant la stigmatisation associée aux repas gratuits et en favorisant un milieu plus inclusif. Cela contribue également à créer une meilleure ambiance scolaire, à réduire les divisions sociales et à améliorer les relations entre élèves [10].
Les enfants issus de familles à faible revenu bénéficient particulièrement des programmes de petit déjeuner scolaire gratuit, avec des améliorations tant sur le plan du comportement en classe que des résultats scolaires [11].
Les programmes de petit déjeuner scolaire ont des effets durables sur la performance cognitive, l’attention et le comportement des élèves. Ceux qui participent régulièrement aux programmes gratuits ou universels montrent une meilleure concentration, une meilleure mémoire et de meilleurs résultats scolaires comparativement à ceux qui sautent le petit déjeuner [11]. Des études suggèrent que les élèves qui prennent leur petit déjeuner ont un meilleur comportement en classe, notamment une plus grande concentration (attention, participation aux leçons) et moins de comportements perturbateurs (interrompre, quitter leur place) [11].
Les programmes d’alimentation scolaire aident les élèves à obtenir la nutrition nécessaire, mais la participation est influencée par la stigmatisation, les choix alimentaires, le moment des repas et le financement. Rendre ces programmes universels, culturellement inclusifs, bien communiqués et flexibles peut améliorer leur acceptation et assurer que davantage d’élèves en bénéficient [12]. Une alimentation équilibrée, comprenant des nutriments clés comme les fibres, les vitamines et les bonnes graisses, aide les élèves à mieux se sentir mentalement, à maintenir leur concentration et à diminuer le stress. Sauter des repas, consommer trop de restauration rapide et manquer de nutriments essentiels peuvent entraîner une humeur basse, un stress accru et des comportements malsains [13].
Une méta-analyse de 18 études a montré qu’une augmentation de la consommation de fruits et légumes est associée à un risque réduit de dépression. Chaque augmentation de 100 g de fruits ou légumes réduit de 5 % le risque de dépression. Les fruits et légumes, seuls ou combinés, peuvent contribuer à protéger contre la dépression [14].
Des repas scolaires réguliers et une alimentation équilibrée incluant fruits, légumes et grains entiers peuvent favoriser une gestion saine du poids et le bien-être général. Encourager des habitudes alimentaires constantes dans les programmes d’alimentation scolaire pourrait jouer un rôle clé dans la prévention de l’obésité et de la sous-nutrition chez les élèves [15][16]. Des preuves solides montrent que les programmes de petit déjeuner scolaire réduisent les taux d’agressivité et de violence chez les élèves [17]. Un ensemble global de comportements alimentaires positifs est associé à une diminution des sentiments de dépression et/ou à une meilleure santé mentale chez les enfants et les jeunes [18][19][20].
Une consommation accrue de fruits et légumes est liée à un meilleur bien-être psychologique. La réduction de la consommation de boissons sucrées dans les écoles pourrait être une stratégie ciblée pour améliorer la santé mentale des adolescents. Les programmes d’alimentation scolaire devraient privilégier les fruits et légumes frais afin de promouvoir un meilleur bien-être [21].
Les comportements alimentaires sains (petit déjeuner régulier, repas en famille, forte consommation de fruits et légumes) sont liés à une meilleure santé mentale et un meilleur bien-être [22].
Les adolescents qui prenaient le petit déjeuner quotidiennement et avaient des repas familiaux réguliers ont rapporté une plus grande satisfaction de vie, moins de plaintes psychosomatiques et un moindre stress lié à l’école. Sauter des repas et consommer fréquemment des boissons sucrées ou des sucreries était associé à un stress, une anxiété et des troubles psychosomatiques plus élevés [22].
Bien-être et réussite des élèves – Références
[1] McMartin, S. E., Jacka, F. N., & Colman, I. (2013). « L’association entre la consommation de fruits et légumes et les troubles de santé mentale : preuves issues de cinq vagues d’une enquête nationale auprès des Canadiens. » Preventive Medicine, 56, 225-230. doi : 10.1016/j.ypmed.2012.12.016
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Lorsqu’ils sont conçus en tenant compte des objectifs de développement durable, les programmes d’alimentation scolaire offrent une excellente occasion aux élèves d’apprendre sur l’alimentation et la nutrition dans une perspective de littératie alimentaire, notamment sur les systèmes alimentaires, la provenance des aliments, ainsi que les aspects environnementaux et culturels de l’alimentation, favorisant ainsi des habitudes alimentaires durables à long terme. [1]
Un programme qui suit et promeut l’Extrait du Guide alimentaire canadien de 2019 aiderait les élèves à développer un goût pour les légumes frais, les fruits et les protéines végétales, ce qui correspond à un régime alimentaire à faibles émissions de gaz à effet de serre.
Lorsque les programmes d’alimentation scolaire s’approvisionnent auprès d’agriculteurs locaux, ils créent des marchés stables pour l’agriculture à petite échelle, réduisant les risques d’investissement et assurant un revenu fiable aux agriculteurs [2].
Par conséquent, les achats alimentaires publics dans les écoles sont de plus en plus reconnus comme un « facteur de changement » important pour soutenir et promouvoir des systèmes alimentaires plus durables en créant des opportunités pour les agriculteurs et les économies locales, en augmentant la productivité agricole et en réduisant l’insécurité alimentaire [3].
Les aliments d’origine locale servis dans les écoles peuvent réduire à la fois le gaspillage alimentaire dans les assiettes (restes non consommés) et le gaspillage lors de la production (pertes pendant la récolte et la distribution), car les élèves préfèrent et consomment des produits locaux frais et de qualité supérieure [4].
Grâce à une planification stratégique et à des ajustements dans l’approvisionnement alimentaire, les programmes d’alimentation scolaire peuvent contribuer à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 40 %, tout en maintenant une adéquation nutritionnelle, un coût abordable et une acceptabilité culturelle. En optimisant l’utilisation des ingrédients, le gaspillage alimentaire peut être minimisé pour réduire l’impact environnemental global [5].
Les programmes d’alimentation scolaire peuvent aussi contribuer à l’enseignement du patrimoine culinaire, des normes sociales autour de l’alimentation et de la durabilité environnementale. [6] [7]
Environnement – Références
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[2] Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et Programme alimentaire mondial (PAM). (2018). Cadre de référence pour les programmes alimentaires scolaires locaux. http://www.fao.org/3/ca0957fr/CA0957FR.pdf
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Un programme pancanadien universel d’alimentation scolaire créerait des emplois pour les travailleurs des services alimentaires, les agriculteurs canadiens et les producteurs locaux, générant des effets multiplicateurs économiques et soutenant des systèmes alimentaires régionaux plus solides.
Lorsque des objectifs d’approvisionnement local sont fixés et que des aliments locaux sont servis dans les programmes d'alimentation scolaire, le multiplicateur local des achats alimentaires accrus aura un impact sur la production alimentaire régionale, les revenus des ménages et des entreprises, le produit intérieur brut à long terme, ainsi que sur les emplois à temps partiel créés ou maintenus.
Avantages – les preuves :
1) Croissance économique
Une étude préliminaire de l’Université de Guelph suggère qu’un programme pancanadien pourrait contribuer à hauteur de 4,8 milliards de dollars à l’économie locale d’ici 2029 si 30 % des achats étaient effectués localement, tout en stimulant la création de jusqu’à 207 700 nouveaux emplois. Cela pourrait être réalisé en établissant des objectifs d’approvisionnement local pour guider les décisions d’achat. Ces objectifs pourraient être développés par chaque province ou territoire en fonction de leur région et de leurs circonstances spécifiques. [1]
Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires, une revue suggère que 2 à 5 % du chiffre d’affaires global des agriculteurs provient des revenus générés par les services alimentaires scolaires, ce pourcentage étant plus important pour les petits exploitants. [2]
Dans une étude publiée par l’Université du Wisconsin – Madison, la croissance des systèmes alimentaires locaux a été significative, avec une expansion importante des marchés de producteurs, des agricultures soutenues par la communauté (ASC) et des centres alimentaires. Les programmes « De la ferme à l’école » ont augmenté de 430 % depuis 2006, profitant à la fois aux producteurs locaux et aux programmes institutionnels de restauration. [3]
Les systèmes alimentaires locaux permettent de conserver plus d’argent dans les communautés en réduisant les intermédiaires, ce qui conduit à une plus grande résilience économique. [3]
La production alimentaire locale soutient le développement régional durable, particulièrement dans les zones rurales où l’agriculture est une activité économique majeure. L’augmentation de la production locale contribue à freiner la perte de biodiversité et à améliorer les écosystèmes, tout en renforçant la position économique des agriculteurs. [4]
Les programmes « De la ferme à la cafétéria » stimulent l’économie locale en augmentant les dépenses alimentaires locales, avec une dépense annuelle estimée à 16 millions de dollars dans les écoles canadiennes. Ces programmes créent de nouveaux marchés pour les agriculteurs et les entreprises alimentaires, leur permettant de vendre directement aux écoles et institutions. Les familles ont également tendance à acheter davantage de produits locaux à la maison après avoir été exposées à ces programmes, ce qui soutient encore plus l’économie locale. [5]
Les initiatives « De la ferme à l’école » soutiennent l’agriculture locale en promouvant des pratiques agricoles durables, des jardins scolaires et l’éducation alimentaire. Les programmes impliquant des jardins scolaires, la cueillette de nourriture sauvage et le savoir alimentaire autochtone aident à connecter les élèves aux systèmes alimentaires traditionnels et locaux. [6]
Ces programmes contribuent aux économies locales en maintenant les dépenses alimentaires dans les communautés et en soutenant les fermes de petite et moyenne taille. [7]
Les programmes « De la ferme à l’école » encouragent un investissement institutionnel plus important dans les systèmes alimentaires locaux, créant une stabilité de marché pour les producteurs à petite échelle. [8]
Les investissements dans l’alimentation locale soutiennent des industries connexes telles que la transformation, la distribution et la vente au détail, générant des effets économiques indirects. [8]
2) Création d’emplois
Les systèmes alimentaires locaux contribuent à la création d’emplois non seulement dans les fermes, mais aussi dans les secteurs de la transformation, de la distribution et de la vente au détail, tels que les marchés de producteurs, les coopératives alimentaires et les approvisionnements institutionnels. [3][8][10] L’expansion des infrastructures alimentaires locales peut créer des emplois plus stables et équitables en soutenant les petits et moyens agriculteurs. [3]
Une étude sur l’économie alimentaire locale au Vermont a révélé qu’entre 2000 et 2015, Hardwick a créé près de 300 nouveaux emplois dans l’agriculture, la production alimentaire et la distribution, bien plus que les 37 emplois créés dans la ville voisine de Glover. Cette croissance a attiré des entrepreneurs pour établir des fermes biologiques et des entreprises alimentaires, renforçant l’industrie alimentaire locale. [10]
Les marchés locaux et les initiatives de marque peuvent augmenter la demande des consommateurs, ce qui conduit à des taux d’emploi plus élevés dans les industries liées à l’alimentation. [4]
Malgré les avantages des marchés alimentaires locaux, les petits agriculteurs rencontrent des difficultés financières dues à un accès limité au marché, la concurrence des grands distributeurs, des contraintes de capacité de production et des problèmes dans la chaîne d’approvisionnement, tandis que les institutions font face à des obstacles tels que les préoccupations en matière de sécurité alimentaire, les questions de responsabilité et les pénuries de main-d’œuvre, qui freinent l’expansion des initiatives « De la ferme à l’institution ». [7][11][12]
Le soutien gouvernemental et les coopératives agricoles peuvent aider à offrir des emplois plus stables dans les systèmes alimentaires locaux. [13]
3) Agriculture
La diversification de l’agriculture locale est encouragée par les systèmes alimentaires locaux, déplaçant une partie des terres agricoles des cultures de base vers des fruits, légumes et autres produits à haute valeur ajoutée. [3]
De nombreuses initiatives alimentaires locales encouragent des pratiques agricoles durables telles que la production biologique, l’agriculture régénératrice et la réduction de l’usage des intrants chimiques. [3][12] Les agriculteurs pratiquent la rotation des cultures, le compostage et des méthodes agroécologiques pour réduire leur impact environnemental. [10]
Les initiatives « De la ferme à l’école » soutiennent l’agriculture locale en promouvant les pratiques agricoles durables, les jardins scolaires et l’éducation alimentaire. Les programmes en Colombie-Britannique soutiennent les agriculteurs locaux en encourageant les écoles à acheter leurs produits tout en enseignant aux élèves les systèmes alimentaires traditionnels et locaux par le biais de jardins scolaires, la cueillette de nourriture sauvage et le savoir alimentaire autochtone. [6]
Les agriculteurs bénéficient de réseaux d’échanges de connaissances avec d’autres producteurs, localement et internationalement, pour améliorer leurs techniques et s’adapter aux demandes du marché. [13]
L’élargissement des incitatifs gouvernementaux pour les petits agriculteurs et l’approvisionnement local peut renforcer les systèmes alimentaires durables dans les écoles. [11] Le soutien politique, les investissements dans les infrastructures et la formation des agriculteurs sont nécessaires pour maximiser les bénéfices agricoles. [9]
Références – Économie et emplois :
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Les élèves noirs sont presque trois fois plus susceptibles de vivre de l’insécurité alimentaire que leurs homologues blancs (28,4 % contre 10,0 %) [1].
Les effets protecteurs liés à la stabilité économique, habituellement associés à des filets de sécurité traditionnels comme la propriété résidentielle ou les revenus pour les personnes âgées, sont amoindris dans les ménages noirs [1].
Les recherches montrent que le racisme systémique et institutionnel constitue un facteur clé de cette disparité, le fait d’être Noir apparaissant comme un prédicteur majeur de l’insécurité alimentaire [1].
Un programme d’alimentation scolaire universel peut soutenir la souveraineté alimentaire des communautés noires. En priorisant l’approvisionnement en aliments scolaires auprès de fermes et d’entreprises appartenant à des personnes noires, on peut favoriser les possibilités économiques et atténuer les inégalités liées au revenu dans ces communautés [2].
Les programmes de santé et de nutrition communautaires ancrés dans les réalités culturelles — définis comme « des programmes de nutrition, de santé mentale et de promotion de la santé centrés sur les réalités africaines, caribéennes et noires, éclairés par les expériences, la culture et les besoins propres à ces communautés, afin de fournir des ressources et des services de santé adaptés, holistiques, informés par les traumatismes vécus et axés sur le soutien » — sont des éléments essentiels pour faire progresser la souveraineté alimentaire et réduire l’insécurité alimentaire au sein des communautés noires [3].
Les programmes d’alimentation scolaire doivent améliorer l’accès à des aliments culturellement appropriés, offrir une éducation nutritionnelle adaptée et multiplier les occasions d’améliorer la santé et les connaissances alimentaires des enfants et des jeunes noirs [3].
L’éducation alimentaire dans le curriculum devrait permettre aux élèves de comprendre les inégalités systémiques présentes dans le système alimentaire et de s’engager en faveur de la justice alimentaire.
Les élèves noirs, les familles et les membres des communautés doivent être reconnus comme des leaders et des experts dans la définition des modalités d’accès à une alimentation culturellement appropriée [3].
Les politiques de santé visant à lutter contre l’insécurité alimentaire, telles que la Politique nationale en matière d’alimentation scolaire, doivent intégrer explicitement la question raciale en tant que déterminant social de la santé pour aborder efficacement les inégalités raciales dans l’accès à des environnements alimentaires sains [1].
Références
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Un programme d'alimentation scolaire aurait un impact positif sur toutes les familles, en particulier sur les femmes qui consacrent beaucoup de temps à la préparation des aliments pour l'école.
Un programme universel réduirait la pression exercée sur le budget familial, offrirait aux enfants un accès équitable et digne à des aliments sains et apporterait un soutien aux familles à faible revenu (bien qu'il ne doive pas remplacer les soutiens au revenu nécessaires pour le nombre inacceptable de Canadiens vivant dans la pauvreté).
Les ménages peinent à introduire des aliments sains et peu traités pour plusieurs raisons. [1] [2] [3]
La préparation de déjeuners scolaires sains est un défi lorsque les parents travaillent de longues heures [4] [5] et que les familles ont des difficultés à adopter des comportements alimentaires sains [6].
Il est possible que les parents se rabattent sur des aliments hautement transformés, pauvres en nutriments essentiels mais riches en sel, en sucre et en gras pour faire face aux contraintes de temps. [7]
Femmes et Familles - Références :
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