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Bienfaits des programmes d'alimentation scolaire sur la santé : Un aperçu de la recherche canadienne

Le résumé de recherche suivant a été partagé par Rachel Engler-Stringer, Ph.D., professeure agrégée au Département de santé communautaire et d'épidémiologie de la Faculté de médecine à l’Université de Saskatchewan. Rachel est également l'animatrice du groupe de travail sur l'alimentation scolaire de l'Association canadienne pour les études alimentaires. Elle siège au comité directeur de la Coalition pour une saine alimentation scolaire en tant que représentante académique.


Lorsque la Coalition pour une saine alimentation scolaire communique la nécessité d'un Programme national d'alimentation scolaire, on entend souvent la question « Quelles preuves avez-vous ? » Ce billet de blog présente un bref résumé de la recherche canadienne sur les avantages pour la santé des programmes d'alimentation scolaire.


Les recherches montrent que la qualité de l'alimentation des enfants canadiens, quel que soit leur milieu socio-économique, est médiocre pendant les heures de classe [1].


  • Seule une petite proportion d'enfants canadiens respecte les recommandations du Guide alimentaire canadien 2007 ; la faible consommation de légumes et de fruits est particulièrement préoccupante [2,3].


  • Les familles ont du mal à introduire des aliments sains peu transformés, et ce pour diverses raisons [4-6].


  • La préparation de repas scolaires sains est difficile dans un contexte où les parents travaillent de longues heures [7,8], et les familles ont du mal à adopter des comportements alimentaires sains [8].


  • Les parents peuvent avoir recours à des aliments hautement transformés, pauvres en nutriments essentiels mais riches en sel, sucre et graisse, pour faire face au manque de temps [9].


L'introduction d'aliments sains dans un programme d'alimentation scolaire universel peut donner à tous les enfants de plus grandes possibilités d'apprendre à connaître et à manger des aliments sains de façon à ce qu'ils ne soient pas stigmatisés [12].


  • Le statut socio-économique (SSE) a une incidence sur l'apport alimentaire global [10] et les programmes d'alimentation scolaire peuvent réduire les disparités de consommation de légumes et de fruits entre les enfants des ménages de SSE élevé et ceux des ménages de SSE inférieur [11] et limiter la consommation d'aliments peu nutritifs chez les ménages dont le SSE est élevé [1].


Des études ont démontré que les programmes d'alimentation scolaire ont des effets très divers sur la santé, l'alimentation et le comportement.


  • Des recherches internationales sur les effets des programmes d'alimentation scolaire sur la santé et le comportement alimentaire dans les pays à revenu élevé ont révélé des effets positifs modestes dans l'ensemble, notamment des apports plus élevés en vitamines et une consommation accrue de légumes et de fruits, en particulier chez les jeunes enfants (13-16).


  • Des recherches approfondies menées dans diverses régions du monde, qui comparent la qualité nutritionnelle des aliments consommés à l'école et apportés de la maison à celle des aliments acquis dans le cadre des programmes d'alimentation scolaire, ont montré que les programmes d'alimentation scolaire fournissent une alimentation plus saine dans l'ensemble (quel que soit le statut socioéconomique des enfants participants) [17-24].


  • Les études sur les programmes d'alimentation scolaire et sur les résultats scolaires, l'assiduité, les retards et les taux d'abandon indiquent que les programmes d'alimentation scolaire ont un impact important. L'assiduité et le retard semblent être les plus marqués, mais certaines études ont constaté une amélioration des résultats scolaires grâce à l'introduction de programmes d'alimentation scolaire [25-35].


  • Les programmes d'alimentation scolaire peuvent contribuer à l'enseignement du patrimoine culinaire, des normes sociales en matière d'alimentation et de la durabilité environnementale [36-38].


Notre équipe de l'Université de Saskatchewan, dont les recherches seront bientôt publiées, a comparé les déjeuners dans des écoles urbaines choisies au hasard qui disposent d’un programme de repas, dans des écoles urbaines sans programme de repas et dans des écoles rurales sans programme de repas dans la région de Saskatoon.


  • Un peu plus de la moitié des élèves ont respecté les recommandations concernant les produits céréaliers, la viande et les substituts, moins d'un tiers ont respecté les recommandations concernant les légumes et les fruits, moins d'un quart ont respecté les recommandations concernant les céréales complètes, et encore moins ont respecté les recommandations concernant le lait et les substituts.


  • Les scores globaux de qualité de l'alimentation des élèves des programmes de repas étaient plus élevés parce qu'ils incluaient des céréales complètes, respectaient les recommandations en matière de viande et de substituts et consommaient moins d'aliments à valeur nutritive minimale.


  • Les enfants ne participant pas aux programmes de repas ont apporté environ le tiers des calories sous forme d'aliments à valeur nutritive minimale, soit environ le double des déjeuners des étudiants participant aux programmes de repas.


Notre équipe vient également de terminer la collecte de données sur une enquête sur les attitudes et les préférences en matière de programmes d'alimentation scolaire de plus de 500 personnes s'occupant d'enfants. Ces données seront analysées au début de l'année 2020 et les résultats préliminaires devraient être disponibles bientôt !



Bibliographie :

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[2] Black JL, Billette JM. Do Canadians meet Canada's Food Guide's recommendations for fruits and vegetables? Appl Physiol Nutr Metab. 2013;38(3):234-242.

[3] Santé Canada. Les enfants Canadiens comblent-ils leur besoins en nutriments uniquement grâce à l'alimentation? Dans : Santé Canada, ed. Ottawa : Gouvernement du Canada ; 2012.

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[6] Slater J, Sevenhuysen G, Edginton B, O'Neilz J. 'Trying to make it all come together': structuration and employed mothers' experience of family food provisioning in Canada. Health Promotion International. 2012;27(3):405-415.

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