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Pour une alimentation saine dans les écoles pendant la COVID-19

Dernière mise à jour : 22 juil. 2020

La Coalition pour une saine alimentation scolaire demande des directives relatives à la COVID-19 favorisant une alimentation saine dans les écoles.



La Coalition pour une saine alimentation scolaire s'inquiète du fait qu'à la rentrée scolaire,

les directives du ministère de l'Éducation et des commissions scolaires des provinces et territoires limiteront les aliments frais servis dans les écoles, interdirons aux élèves de cuisiner et de cultiver leurs propres aliments à l'école et empêcheront les organismes communautaires, les bénévoles et les parents, qui sont essentiels à la mise en place de programmes alimentaires dans les écoles, d'être admis dans les écoles.


Nous craignons que les commissions scolaires, dans un effort d'assurer l'hygiène alimentaire, exigent que les programmes d'alimentation scolaire ne servent que des aliments emballés et préparés qui sont malsains, souvent hautement transformés, contiennent des additifs et des agents de conservation, ne sont pas conformes aux recommandations du Guide alimentaire canadien, sont souvent importés plutôt que produits au Canada et peuvent être beaucoup plus chers que les ingrédients frais.


En tant que Coalition de plus de 128 organisations en santé, en éducation, autochtones et environnementales de chaque province et territoire, nous demandons aux médecins hygiénistes provinciaux et aux professionnels locaux de la santé et de l'éducation d'établir cet automne des lignes directrices pour les programmes d'alimentation scolaire qui offrent un équilibre entre les mesures de sécurité relatives à la COVID-19 et le service de repas sains et riches en fruits et légumes, tel que recommandé dans le Guide alimentaire canadien 2019. Lire notre communiqué de presse.


Crédit: Tyler Gallant, dans « Province widening access to local, healthy, affordable school lunches » CBC

La question que nous posons est la suivante : comment nous assurer que nos élèves ont accès à des aliments frais et sains à l'école tout en répondant aux préoccupations concernant la sûreté des aliments et des mesures liées à la COVID-19 ? Nous savons qu'il est possible de donner la priorité aux aliments sains, et que la volonté de le faire ne cesse de croître.


La Coalition félicite le gouvernement de l'Î.-P.-É. d'avoir reconnu la nécessité de servir des repas scolaires sains et que le gouvernement «encouragera vraiment une assiette saine et équilibrée avec un quart de votre repas constitué de protéines, un quart de votre repas constitué de grains entiers et la moitié de votre assiette constituée de fruits et de légumes», selon Katelyn MacLean, responsable de l'alimentation scolaire et diététicienne au ministère de l'Éducation de l'Î.-P.-É., citée par la CBC.


«La School Lunch Association de Terre-Neuve-et-Labrador est heureuse d'annoncer qu'elle servira un "déjeuner chaud et nutritif" aux enfants dès la rentrée scolaire cet automne. Les premières préoccupations de l'Association avaient prévu un repas froid préemballé pour les participants, cependant, leur proposition d'opération a été accueillie favorablement suite à un dialogue coopératif avec les responsables du district scolaire anglophone, le Ministère de l'Éducation et du Développement de la petite enfance ainsi que le bureau du médecin hygiéniste en chef. Il a été déterminé qu'avec des mesures de sécurité supplémentaires en place, servir un repas nutritif chaud est à la fois faisable et extrêmement bénéfique pour la santé et le bien-être général des enfants» a déclaré John Finn, le directeur général de la School Lunch Association.


Et en Colombie-Britannique, le BC Centre for Disease Control et le VCH Environmental Health ont retiré la mention «Eliminate group food preparation activities» du guide de réouverture de WorkSafeBC pour la maternelle à la 12e année lorsqu'ils ont déterminé que cette restriction n'était pas nécessaire.


Le mandat de la Coalition est de rechercher un investissement fédéral dans un programme universel à coûts partagés d'alimentation saine en milieu scolaire qui permettrait à tous les enfants d'avoir un accès quotidien à une alimentation saine à l'école. Nos membres plaident également en faveur du financement et du soutien des programmes d'alimentation scolaire par les provinces, les territoires et les municipalités. Les membres de la Coalition estiment qu'un Programme national d'alimentation scolaire devrait promouvoir la santé et s'inspirer du Guide alimentaire canadien révisé en fournissant une quantité substantielle d'aliments entiers, en particulier des légumes et des fruits, et permettre aux élèves d'acquérir des compétences en matière de nutrition et d'alimentation, comme la culture potagère, la préparation et la gestion d'un budget et d'autres thèmes, afin d'avoir les compétences nécessaires pour manger plus sainement.


«Mon fils a la chance de fréquenter une école de la vallée de Comox, en Colombie-Britannique, qui a un programme de bar à salades et j'ai vu de jeunes enfants engloutir des légumes et des fruits frais», a déclaré Maurita Prato, directrice générale de la LUSH Valley Food Action Society. «Je sais que la santé et le bien-être des élèves seront en danger si les élèves ne participent pas à la préparation des aliments et si les parents bénévoles ne participent pas au fonctionnement du bar à salades et des autres programmes de repas sains cet automne».


Un tiers seulement des enfants âgés de quatre à 13 ans consomment cinq portions ou plus de fruits et légumes, et un quart de l'apport calorique des enfants provient d'aliments qui ne sont même pas recommandés dans l'édition 2007 du Guide alimentaire canadien (1). Une enquête récente a révélé que seulement 10 % des jeunes de la 6e à la 12e année d'études respectaient les recommandations en matière de fruits et légumes. Les médias rapportent maintenant que la COVID-19 a même exacerbé les mauvaises habitudes alimentaires, ce qui a conduit les familles à manger plus d'aliments préemballés et transformés qu'auparavant. Nos enfants ne vont pas bien. On craint vraiment que nos enfants vivent moins longtemps et soient plus malades que leurs parents en raison de l'augmentation du taux de maladies telles que le diabète de type 2, les maladies cardiaques, le cancer et d'autres maladies évitables, dont la plupart sont étroitement liées aux choix alimentaires. Pour aggraver encore cette situation, de nombreux experts indiquent aujourd'hui que les affections liées à l'alimentation, notamment l'hypertension, l'hypercholestérolémie et le diabète, figurent parmi les principaux facteurs de risque de maladie et de mortalité liés à la COVID-19.


En résumé, la Coalition pour une saine alimentation scolaire recommande que :

  1. Le gouvernement fédéral travaille à la réalisation de son engagement, dans le cadre du budget 2019, de mettre en œuvre un programme national universel de saine alimentation scolaire afin que tous les enfants et les jeunes puissent avoir accès à une alimentation saine à l'école et accroître les défenses de leur système immunitaire contre la COVID-19.

  2. Les provinces et les conseils scolaires permettent que des aliments sains soient servis dans les écoles en veillant à ce que les directives de réouverture soient en équilibre avec les capacités des écoles à servir des aliments sains et frais et à poursuivre les activités de littératie alimentaire tout en respectant les exigences de sécurité de la COVID-19.

Il faut un village pour élever un enfant en bonne santé, c'est pourquoi la Coalition croit aux partenariats locaux pour encourager une alimentation saine. Nous appelons les experts de la santé et de l'éducation à élaborer des politiques alimentaires scolaires qui encouragent une alimentation saine et l'engagement des jeunes tout en étant conformes aux exigences de la COVID-19. Comme dans le cas des jardins communautaires, des marchés de fermiers et de nombreux autres services jugés essentiels, nous sommes convaincus qu'il est possible d'équilibrer la distribution d'aliments sains dans les écoles avec les directives de sécurité de la COVID-19.


Nous n'avons pas besoin de contraindre les élèves à consommer des aliments dont on sait qu'ils sont mauvais pour la santé et de contribuer à une crise sanitaire encore plus grave à l'avenir. Nous pouvons faire beaucoup mieux.

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