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La Coalition pour une saine alimentation scolaire accueille avec enthousiasme l'investissement dans un programme d'alimentation scolaire pancanadien

Dernière mise à jour : 5 avr.



TORONTO, le 1er avril 2024 - La Coalition pour une saine alimentation scolaire, le plus grand réseau d'alimentation scolaire au Canada, accueille avec beaucoup d'enthousiasme l'annonce faite aujourd'hui par le gouvernement du Canada d'investir un milliard de dollars sur cinq ans pour un programme pancanadien d'alimentation scolaire. Cet investissement fera une différence dans la vie des enfants et des familles à travers le pays. 


«Nous sommes ravis que le gouvernement ait pris cette mesure capitale pour le Canada et qu'il ait rejoint le reste du G7, et la plupart des autres pays du monde, en reconnaissant l'importance cruciale de l'alimentation scolaire», a déclaré Debbie Field, coordinatrice de la Coalition pour une saine alimentation scolaire. «En tant que coalition de centaines d'organisations communautaires et de milliers de parents et d'enseignants, nous travaillons depuis des années à renforcer les investissements provinciaux et territoriaux et à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir les programmes d'alimentation scolaire dans tout le pays. Nous sommes ravis que le gouvernement fédéral s'associe aux provinces, aux territoires, aux dirigeants autochtones et à l'ensemble de notre mouvement pour mettre en place un programme national d'alimentation scolaire solide, efficace et adapté aux besoins des enfants, de leurs parents, des éducateurs et des communautés à travers le Canada».


Un programme pancanadien d'alimentation scolaire est plus que jamais nécessaire. L'inflation et les pressions financières font que de plus en plus de familles éprouvent des difficultés à se procurer des aliments nutritifs, l'insécurité alimentaire touchant un enfant sur quatre (près de 1,5 million d'élèves). Amberley T. Ruetz, chercheur postdoctoral à l'Université de Saskatchewan, a déclaré que «les repas scolaires peuvent immédiatement alléger le budget des ménages, en leur permettant d'économiser entre 130 et 190 dollars canadiens par enfant et par mois sur les factures d'épicerie". Un programme pancanadien d’alimentation scolaire améliorera le régime alimentaire des élèves, qui est médiocre dans tous les milieux socio-économiques, et renforcera les communautés et l'économie locale, en créant une demande pour des aliments cultivés, produits et achetés localement. Dans l'ensemble, la gratuité universelle des repas scolaires a un retour sur investissement impressionnant - 2,5 à 7 fois le retour en termes de santé humaine et de bénéfices économiques». 


La Coalition remercie vivement, au nom du mouvement, des enfants et des familles de tout le pays, le premier ministre Trudeau, la ministre Freeland (Finances et vice-première ministre) et le ministre Sudds (Familles, enfants et développement social), ainsi que d'innombrables autres décideurs qui ont rendu cet investissement possible. Un programme d’alimentation scolaire pancanadien viendra s'ajouter aux services universels de garde d'enfants et à la Prestation canadienne pour enfants en tant que soutien essentiel aux familles, tout comme les soins de santé universels et l'éducation de la maternelle à la 12e année financée par l'État ont transformé des vies au cours des dernières décennies. 


«Avec l'augmentation continue du prix des aliments et la hausse de la demande, des organisations comme la nôtre, qui fournissent des repas à des milliers d'étudiants chaque jour, ont plus que jamais besoin d'investissements», a déclaré Thibaud Liné, directeur général de La Cantine pour tous, au Québec. «Nous saluons la décision du gouvernement fédéral de se joindre aux provinces et aux territoires pour financer ces programmes vitaux.»


Tyler Arsenault, responsable régional du programme de nutrition des étudiants pour la région de Hamilton-Niagara en Ontario, partage cet avis : «Depuis le début de la pandémie de COVID-19, nous avons constaté une augmentation de 40 % du nombre d'enfants et de jeunes qui participent à notre programme d’alimentation scolaire. Combinées à l'augmentation du coût des aliments, ces pressions financières ont contraint les programmes à limiter le nombre de jours où ils offrent de la nourriture, malgré des efforts de collecte de fonds records. Certaines écoles restent sur des listes d'attente. Je sais que d'innombrables personnes, qui ont travaillé sans relâche pour nourrir les élèves afin de favoriser leur apprentissage, leur développement, leur réussite scolaire et leur succès futur, éprouvent un immense soulagement et se réjouissent.» 


«Cet investissement jouera un rôle essentiel dans la prévention de la faim et la promotion d'une alimentation saine chez les enfants au Canada»,  déclare Doug Roth, directeur général de l'organisme Cœur et Vie. «Il est prouvé que les programmes alimentaires scolaires contribuent à améliorer la santé et les résultats scolaires. Une consommation accrue d'aliments sains peut réduire le risque de maladies cardiaques et d'accidents vasculaires cérébraux, ainsi que d'autres maladies chroniques.»


Daniel Bierstone souligne : «En tant que pédiatre travaillant dans des cliniques scolaires au sein de certaines des communautés les plus mal desservies de Toronto, je soigne des enfants pour une multitude de problèmes liés à l'école, y compris le TDAH, l'autisme, l'anxiété et les difficultés d'apprentissage. Des études ont démontré - et je l'ai constaté chez mes patients - que les enfants qui prennent un repas le matin ont moins faim, souffrent moins de maux de tête, de maux d'estomac et d'étourdissements - autant d'éléments qui ont un impact sur le fonctionnement des élèves à l'école. Je pousse souvent un soupir de soulagement lorsque j'apprends que mon patient bénéficie d'un programme de collation ou de repas dans son école. Je sais que cela augmente ses chances de ne pas aller à l'école le ventre vide et d'avoir accès à une alimentation équilibrée. L'investissement du gouvernement fédéral aujourd'hui fera une grande différence dans la vie des enfants et des familles à travers le pays».


La présidente de la CTF/FCE, Heidi Yetman, a souligné l'importance de cet investissement, affirmant qu’il ne s’agit pas seulement d’une question de politique, mais d’un impératif moral. « Alors que de plus en plus de familles ont du mal à se procurer des produits de première nécessité, y compris de la nourriture, la mise en œuvre d’un programme universel d’alimentation scolaire assurera aux élèves un accès à des repas nutritifs. Ce programme contribuera également à créer des environnements plus propices à l’apprentissage et, ce faisant, à soutenir la réussite globale des élèves. »


Depuis sa création en 2014, la Coalition demande un programme qui soit conforme à ses 8 principes directeurs, en particulier qui engagé/ vis à vis d'une une alimentation saine, universellement accessible sans stigmatisation, à coûts partagés, qui soutienne de manière flexible différents modèles de programmes pour répondre aux besoins des communautés, contrôlé par les autochtone dans les communautés autochtones, un moteur du développement économique communautaire, qui promeut la littératie alimentaire et soit soutenu par des mesures de protection contre les conflits d'intérêts. 


«Nous sommes impatients de voir comment ces programmes continueront à s'efforcer de promouvoir la santé dans leur mise en œuvre et comment ils seront soutenus pour introduire des aliments cultivés localement, y compris des aliments traditionnels autochtones»,  a souligné Sydney Richards, directrice des programmes et partenariats autochtones à Canadian Feed the Children et coprésident du Cercle de l'alimentation scolaire autochtone (Indigenous School Food Circle). «Nous demandons au gouvernement fédéral d'honorer son engagement à faire progresser la réconciliation avec les peuples autochtones en donnant la priorité à la souveraineté alimentaire autochtone dans ces programmes, ainsi qu'en négociant avec les dirigeants autochtones des accords pour des programmes de repas scolaires indépendants fondés sur des distinctions».


Wendie Wilson, du Pan-Canadian African Food Sovereignty Network, a déclaré qu’ «un programme universel d'alimentation scolaire pourrait changer la donne dans la poursuite de la souveraineté alimentaire. J'aimerais que ce financement serve à stimuler l'économie des familles les plus touchées par l'insécurité alimentaire. En donnant aux familles à faibles revenus la possibilité de préparer des repas pour leur communauté en utilisant des aliments et des ressources locales, on peut mettre en avant l'emploi rémunéré et les opportunités commerciales qui contribueront à pallier aux problèmes de revenus. Si nous voulons avoir le plus grand impact possible, il est impératif que nous localisions l'approvisionnement des écoles en nourriture. Étant donné que 36 % des enfants noirs et plus de 50 % des enfants autochtones du Canada souffrent d'insécurité alimentaire, il serait avantageux de donner la priorité à ces communautés en matière d'approvisionnement et d'opportunités économiques. » 


Jesse Veenstra, directrice générale de la Ferme à la cafétéria Canada, explique qu'un programme coordonné d'alimentation scolaire « a le potentiel de créer des marchés plus stables et prévisibles pour les agriculteurs et les autres fournisseurs d'aliments. Dans tout le pays, les écoles souhaitent se rapprocher des producteurs qui cultivent et produisent des aliments dans et pour leurs communautés. L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a identifié le potentiel des marchés publics alimentaires, qui comprennent les programmes d'alimentation scolaire, comme étant un potentiel important pour soutenir la transformation du système alimentaire et les régimes alimentaires.»  


Samantha Gambling, Responsable provinciale de la branche de la Colombie-Britannique de la Coalition pour une saine alimentation scolaire, a discuté avec des jeunes de la province pour leur demander ce qu'ils aimeraient voir dans un programme d'alimentation scolaire. Les jeunes ont dit qu'ils voulaient des programmes alimentaires abordables, qui impliquent les élèves, où les aliments sont riches d'un point de vue nutritionnel, équilibrés et savoureux, et qui incluent des aliments traditionnels de leur culture. Samantha a déclaré : «Je sais à quel point les élèves veulent un programme d'alimentation scolaire de qualité. Je suis ravie que cet investissement fédéral nous rapproche un peu plus de leur vision».


Lindsay Corbin, coordonnatrice de la branche de la Coalition de la Nouvelle-Écosse, souligne que  «cette annonce historique complète les investissements faits par d'autres paliers de gouvernement, culminant dans un effort unifié pour nourrir les enfants afin qu'ils puissent atteindre leur potentiel. La Nouvelle-Écosse a récemment rejoint une liste croissante de provinces, de territoires et de municipalités qui investissent dans le secteur de l'alimentation scolaire. En tant que plus grand réseau d'alimentation scolaire au Canada, la Coalition pour une saine alimentation scolaire est impatiente de soutenir le développement de programmes réussis dans les nombreuses et diverses communautés à travers le pays.  Il n'existe pas de programme unique. Au contraire, nous sommes prêts à puiser dans la sagesse des élèves, des familles et du personnel pour comprendre leurs besoins et leurs atouts, puis à utiliser notre expérience et notre expertise académique pour travailler avec eux à l'élaboration de solutions.».


Cet investissement permet de boucler la boucle de l'engagement pris par le gouvernement dans son programme électoral de 2021 d'investir un milliard de dollars sur cinq ans et de faire progresser la santé, le bien-être et les résultats scolaires des enfants et des jeunes Canadiens partout au pays, en veillant à ce qu'ils aient accès à des aliments nutritifs, qu'ils soient prêts à apprendre et en mesure de réussir chaque jour à l'école. Ce leadership fédéral stimulera également des investissements supplémentaires de la part des provinces et des territoires, des municipalités et d'autres sources en établissant une base plus solide pour des programmes d'alimentation scolaire à venir.


À propos de la Coalition pour une saine alimentation scolaire

Les 298 organisations membres de la Coalition pour une saine alimentation scolaire, les 140 sympathisants, dont des organisations, des agences et des municipalités, et les milliers de sympathisants de tout le Canada, dont des fournisseurs actifs d'aliments dans les écoles, des universitaires et des experts, militent en faveur de la création d'un programme universel d'alimentation scolaire à frais partagés au Canada qui permettrait à tous les élèves de la maternelle à la 12e année d'avoir un accès quotidien à des aliments sains à l'école. En s'appuyant sur les programmes existants dans tout le pays, la Coalition envisage que toutes les écoles finissent par servir un repas ou une collation saine à peu de frais, voire gratuitement, pour les élèves. Ces programmes comprendront une éducation alimentaire et serviront des aliments culturellement appropriés, locaux et durables dans toute la mesure du possible. Consultez nos principes directeurs pour savoir à quoi ressemble le programme d'alimentation scolaire idéal.


Pour plus d'informations

Debbie Field

Coordinatrice nationale

Coalition pour une saine alimentation scolaire schoolfood@foodsecurecanada.org

416-537-6856

Carolyn Webb Coordinatrice de la mobilisation des connaissances

Coalition pour une saine alimentation scolaire

cwebb@sustainontario.ca

613-852-7708

Organisations communautaires et membres de la Coalition disponibles pour commentaires



Expert.e.s du milieu académique disponibles pour commenter


  • Rachel Engler-Stringer, professeur et coprésidente du groupe de travail sur l'alimentation scolaire de l'ACSA, département de santé communautaire et d'épidémiologie, collège de médecine, université de Saskatchewan, rachel.engler-stringer@usask.ca, 306-380-4135

  • Amberley T Ruetz, PhD, boursière postdoctorale et coprésidente du groupe de travail sur l'alimentation en milieu scolaire des EFC, département de santé communautaire et d'épidémiologie, collège de médecine, université de la Saskatchewan, amberley.ruetz@usask.ca, 519-902-7977.

  • Sara Kirk, professeur de promotion de la santé, School of Health and Human Performance, sara.kirk@dal.ca, 902-494-8440.

  • Jennifer Black, professeur associé, faculté des systèmes fonciers et alimentaires, alimentation, nutrition et santé, université de Colombie-Britannique, campus de Vancouver, j.black@ubc.ca

  • Gary Hoyer, professeur de gestion des affaires et de l'hôtellerie et coordinateur de programme au George Brown College, ghoyer@georgebrown.ca, 416-834-7059


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